[RP Epique] La fin de Nicoempereur

Admin Nombre de messages : 153 Date d'inscription : 29/07/2008

Eh oui, c'est moi qui avais fait le rp ! Plus gros HOF uni 41, probablement toujours pas égalé.

Je souhaite bonne chance à ceux qui veulent tenter !

En hommages à tous ceux qui ont perdu face à l’immense flotte de Nico, en hommage à tous ceux qui ont été un jour dans l’univers 41. En hommage à tous les joueurs d’Ogame.fr, puissiez-vous un jour vous rappeler des héros qui ont créé ce monde.
En hommage à la liberté, idéal pour lequel tant de gens se sont battus en espérant l’obtenir.

Merci à tous ceux qui ont donné leur vie pour que celle des autres soient libres, un jour, et pour les siècles des siècles à venir. Merci.

L’explosion qui retentit se fit entendre à travers tout l’univers. Les débris qui volaient autour de la planète obscurcissaient celle-ci, de sorte qu’il faisait une nuit permanente à sa surface qu’on ne pouvait même plus distinguer. Les derniers vaisseaux restants se rangèrent, de façon ordonnées, près à recevoir les ordres ; même si tous à leur bord hurlaient de bonheur.
Il était un peu plus de 5 heures du matin, et le jour se levait sur une nouvelle vie qui commençait, dans ce vieil univers, pour les Neuf Galaxies ; dans cette immensité infinie que l’on nommait l’espace.

Ça tenait à peu de choses près. Cette nuit aurait être une nouvelle nuit de peur et de craintes, où chacun se terrait chez soi à partir du commencement du déclin de l'astre du jour. Mais il n'en fut rien. Le ciel s'assombrit peu à peu, même si tout avait commencé quand il s'éclaircissait. Certains n'y ont pas cru ; d'autres sont restés dans l'ignorance encore longtemps. Mais une chose est sûre, c'est que tous se souviendront de ce jour béni de l'an 2008, le jour de la fin du Règne de l'Empereur Nico, de la dynastie des PTC.

Tous se sont précipités pour acclamer les hommes victorieux, les braves et courageux soldats revenus de la bataille. Aucun n'a été oublié. Des héros. Ils étaient considérés comme des héros. Le passé n'avait plus de prises, et l'avenir était devant nous ; la vie nous souriait, tout semblait parfait. Femmes et enfants se sont rués sur les maris et les pères qui revenaient. Au fur et à mesure que la journée avançait, les vaisseaux revenaient, plus ou moins atteints par les tirs adverses, mais sains et saufs, apportant avec eux tous les hommes survivants de cette terrible bataille.

Les Généraux, les Seigneurs Ragnar0k, ces hommes qui ont accomplit cet exploit et mené les troupes à la gloire, n'ont fait qu'une modeste apparition vers 18h. Le vaisseau amiral de la flotte de l'un des Seigneurs venait d'accoster, et le Grand Uther avait été emmené de toute urgence à l'hôpital, blessé à l'épaule. Une barre métallique, rattachée à la douzième soupape du réacteur sud, avait été projetée contre le Chevalier lors d'une salve dévastatrice des Destructeurs de l'ennemi. Des centaines de personnes avaient suivit, cortège silencieux, religieux, le brancard, puis l'ambulance, jusque devant les urgences de l'hôpital de guerre. Ce n'étaient pas des badauds, rapaces à l'affut de tout ce qui pourrait traire au malheur des autres. Non. C'étaient des gens, comme vous et moi. C'était n'importe qui. Peut-être même qu'ils ne savaient même pas qui était cet homme allongé dans le brancard. En tout cas, aucun n'a posé de questions. Ils se sont agenouillés, les uns après les autres, et ont prié le ciel de ne pas enlever la vie de leur Maître. Ils sortirent tous les trois, les autres Seigneurs, du Destructeur Amiral de F16. Ce dernier fut le premier à sortir de la nef, suivit de près par Erekose et Chuya, les deux autres Chevaliers Ragnar0k. Tous les trois étaient harassés, fatigués, le visage tendu et les traits affaiblis. Ils se sentaient faibles, mais lorsque la foule se rua sur eux pour les acclamer, les soulever et les porter, oubliant toute notion de retenue face à leurs Maîtres, les trois ne sentaient ni fatigue, ni douleur. On les emmena à l’hôpital, où ils refusèrent d’être soignés tant qu’Uther n’était pas sur pieds.

Après les vainqueurs, ce furent les prisonniers de guerre qui sont arrivés. D'autant se sont attendus à ce qu'ils soient hués, sifflés, jugés par le peuple et conduit au pilori immédiatement. Pour eux, c'était le gibet, la potence assurée. Encore une fois, la surprise fut totale lorsque certains ôtèrent leur chapeau, ou encore se précipitaient pour soulever les blessés et les emmener en cellule de soin. Ils furent traités comme les nôtres. C'étaient des survivants, tout ce qu'il restait d'une armée tyrannique. C'était eux, les derniers. Ils étaient humains. Ils avaient vécu cet enfer.

Ce n'est que sur les coups de 21 heures que la populace s'est rassemblée dans un champ immense. Des amplificateurs étaient disposés tous les dix mètres, de sorte que chacun entendit la voix comme si elle résonnait dans leurs crânes. Silencieusement, sagement, respectueusement, le peuple entier s'est rapproché de la scène où un homme était monté. C'était un homme blanc, grand. Il était jeune, très jeune. Mais étrangement, tout le monde savait qui il était, et ce qu'il allait dire. L'audience comportait des milliers, voir des milliards, des dizaines de milliards de personnes si on comptait tous ceux qui visionnerait ce discours depuis la Première Galaxie, jusqu'à la Neuvième. Ou même dans tous les univers possibles ... Au delà des frontières du monde connu.

L’homme secoua ses cheveux blonds et leva les bras, comme pour faire venir un silence qui existait déjà. Derrière lui, un peu plus d’une quinzaine de personne prirent place, habillés de la même manière que lui. Les Seigneurs Ragnar0k se tenaient là, victorieux, mais impassibles. S’ils étaient heureux, jamais nous ne le saurons. S’ils étaient tristes, il est probable qu’un jour nous le découvrions. Car jamais aucun de l’un des Dix-huit n’aurait commit l’immonde affront de savourer une victoire sans pleurer les morts qu’elle avait coûté. Cette bataille était au-delà de toutes les autres. C’était inhumain. C’était quelque chose qu’aucun d’entre nous ne pensions voir de nos toute nos vies. La gloire et la Liberté que cette bataille amenait valait finalement largement le prix qu’elle avait coûté en vies humaines. A ce stade, on oublie le bénéfice, on oublie la rentabilité. On remercie le Ciel de nous avoir ramené des survivants. Le jeune homme se présenta, et entama un long discours qu’il déclama ainsi :

« Peuples de tous les univers. A chacun d’entre vous. A tous ceux qui m’entendent, ou qui m’entendront un jour. A ceux qui ne m’entendront pas parce qu’il est trop tard pour eux. A tous ceux qui sont mort pour cette cause … Je vous annonce officiellement la mort de Nicoempereur, ex Premier Amiral de cet univers et la destruction entière et complète de sa flotte de combat. »

La clameur qui s’éleva de la foule fit un vacarme assourdissant qui avait dû s’entendre par delà les univers. Les gens lançaient leur couvre-chef, hurlaient d’une façon démentielle, sautaient en l’air. Partout, on se serrait dans les bras, on s’embrassait, on pleurait de joie. Et il en était de même sur toutes les planètes des Neuf Galaxies, quelle que soit l’heure ou la distance. Sur toutes les planètes, les réactions étaient les mêmes ; et on avait l’impression que les planètes avaient de petits sursauts liés à l’activité de sa surface … Le jeune homme qui parlait sourit, et laissa l’expression de bonheur se dissiper quelques peu afin de pouvoir reprendre la suite de ses mots. Son sourire fut faible, car son visage avait un air triste, indéfinissable. Il regarda la foule heureuse, et se retourna quelques instants vers les autres Seigneurs qui se tenaient derrière lui. Ils hochèrent tous la tête. Jaden se retourna, et leva les mains pour réclamer un peu d’attention. Immédiatement, la masse grouillante à ses pieds se calma et redevint pendue à ses lèvres, comme s’il allait propager la bonne parole. Dans le ciel, les étoiles se mirent à briller. Il faisait froid, mais il n’y avait guère que les jeunes enfants pour frissonner inconsciemment. Les autres ne le craignaient pas, car tous leurs sens étaient tournés vers ce jeune homme qui leur apportait quelque chose qu’ils ne seraient pas près d’oublier.

« Peuples de l’univers. C’est avec une joie immense et indicible que je vous rends votre liberté. Peuples de l’univers. Pour une fois, je vous vois tous liés devant moi. Peu importe d’où vous venez. Peu importe quelles sont vos croyances, ou à qui vous portez allégeance. Peu importe que vous ayez souffert ou non, que vous l’ayez dit ou non. Nous avons tous résisté, clairement, au moins dans notre cœur. Et la vie ne peut rien nous offrir de mieux que la joie comme récompense de notre bravoure. Je le sais, cette nuit, l’univers dormira tranquille, sur ses deux oreilles. Je le sais, à partir de maintenant, aucun d’entre nous ne se couchera le soir, la peur au ventre, terrifié à l’idée de voir sa maison réduite en cendres le lendemain.
Hommes, femmes et enfants ! Voici venue l’heure de notre délivrance ! Chacun d’entre nous peut prétendre à la liberté, au bonheur, et à la vie ! Nous avons le droit, Vous avez le droit d’être heureux et libres ; et ce droit vous est inaliénable ! Peuples de l’univers ! Pour la première fois, vous êtes côtes à côtes ! Peu importe votre race ! Je vois toutes les alliances rassemblées devant moi ! Je vous vois, je suis fier de vous, fier de ce que vous êtes, fier de votre chemin, soyons fiers de nous ! Soyons fiers de ceux qui se sont battus pour notre liberté, et prions pour le salut de leur âme. ; puisse Dieu, s’il existe, veiller à l’immortelle gloire des hommes qui ont donné leur vie en échange de la nôtre.
Peuples Libres de l’univers ! De cette nouvelle gloire, de cette nouvelle liberté, promettez-moi une chose ! Promettez-moi de ne jamais oublier ceux qui sont morts pour nous ; promettez-moi de ne jamais perdre la foi en vous ; promettez-moi que nos héros seront gardés à leur juste valeur dans l’Histoire de nos Mondes.
N’oubliez pas … Ce furent des frères. Ce furent des maris. Ce furent des pères, ce furent des fils. Des cousins, des amis, des fiancés, ce furent des gens que vous croisiez peut-être dans la rue, sans le savoir, et qu’à partir de ce soir vous ne verrez plus jamais. C’était peut-être celui qui vous amenait le courrier, ou vous donnait votre pain le matin. Plus jamais vous ne verrez leur sourire. Ne les oubliez pas, car moi, je ne pourrais plus dormir sans avoir une pensée pour eux. Je leur dois la vie, et plus que ça, je leur dois ma liberté et celle de toute ma descendance. Soyez fiers d’eux. Soyez content pour eux. Ils se sont sacrifiés pour que nous puissions vivre ! Ce sont des héros ! Construisez-leur des monuments, des édifices, des mémoriaux ! Ils ont gagné pour nous … Ne les oubliez pas. Et par respect pour eux … Vivez votre vie du mieux que vous le pouvez, sans jamais vous plaindre. Car je les saurais bien tristes et démunis, s’ils voyaient que leur sacrifice n’avait pas réussit à vous amener le bonheur. »

La vie était quelque chose de précieux, quelque chose que nous seuls pouvions rendre agréable ou non. C’était à chacun de trouver le sens de son existence. A chacun de trouver le sens de sa vie. De se trouver un but. Un objectif. Un ‘pourquoi’. Pourquoi continuer à vivre … C’est à vous de voir. Nous avons vécu, nous. Nous avons remplit notre but. Choisit à quoi nos vies allaient servir. Nous voulions que nos peuples soient libres. Je ne reverrai jamais ma femme et ma fille, mais je sais qu’elles, elles vivront heureuses et libres. Et je les retrouverai à leur mort. Je suis le Capitaine de la 7e escadrille du Seigneur F16, et nous sommes morts ce matin en première ligne, à 5h45 heure universelle. A ce même moment, sans le savoir, vous avez commencé à vivre.

Les fantômes sourirent. Certains essuyèrent les larmes brillantes qui coulaient sur leurs joues transparentes ; d’autres les laissaient perler jusqu’à ce qu’elles aillent s’écraser sur terre, quelques dizaines de mètres en contrebas. Les esprits flottaient au dessus de la foule, un sourire aux lèvres. Ils perdaient les êtres chers. Ils perdaient leur amour, leurs amis et leur famille. Mais ils continueraient à battre dans le cœur de chaque être vivant dans tout l’univers. Non, les fantômes ne regrettaient rien ; la mort leur apportait la sérénité. Plus jamais ils ne s’inquièteront pour l’avenir de leur prochain.

Le feu d’artifice explosa de toutes parts, volant dans tous les sens, profitant des ténèbres pour apparaitre plus incroyable encore aux yeux des centaines de milliers de personnes présentes. Tous levèrent les yeux au ciel au même moment, mais aucun ne vit le fantôme de leurs proches. Non. Car pour eux, aucun n’était mort, car tous continuaient à vivre au plus profond de leur cœur.
Uther monta sur l’estrade, rejoignant les autres Seigneurs. Ses enfants étaient là, et il en était de même pour les autres. Rejoints par leur famille, ils pleurèrent tous ensemble. D’un œil, les larmes s’écoulaient de tristesse, perles de honte et de détresse. De l’autre, ils pleuraient tous d’une joie qui resterait à jamais gravés dans les Mémoires.

Il était tard dans la nuit, et le jour se couche pour la première fois sur une vie heureuse et libre, dans ce vieil univers, pour les Neuf Galaxies ; dans cette immensité infinie que l’on nomme l’espace.

» [RP Epique] La Mort de Jaden
» [RP Epique] Le Recyclage des RIPs d'Ashen Shugar